Equipe: Jib, Max, Mathieu et Greg
1er jour

c’est donc le vendredi 11 avril, après une longue journée de cours que Grégoire (Greg) est arrivé à Louvain la Neuve pour retrouver Jean-Baptiste (Jib) et Mathieu près du Kot Organe, dont Jib fait partie, vers 20h. On décide de ne pas traîner pour être le plus vite possible partit, et donc le plus vite possible dans le paradis de la grimpe … j’ai nommé : « LES GORGES DU VERDON » Alors déjà en voyant le contenu du coffre de la bagnole de Greg, Jib et Mathieu n’en croient pas leurs yeux … en effet, si Greg à pris autant et qu’on doit prendre 4 fois ça, sans compter la bouffe ça va être chaud !!! Greg fini quand même par avouer qu’il n’aura pas besoin de tout :

  • Son cours de chimie (pour la conscience)
  • Son matos d’escalade … non, j’déconne
  • Ses 3 tapis de sol (au cas ou on dors sur un pierrier …)
Finalement on parvient à plus ou moins tout caser en se disant que Max aura un sac proportionnel à sa taille qu’on pourrais caser à nos pieds. C’est donc partit pour la première partie du trajet : Louvain – Neufchâteau ou on ira chercher Max chez lui. Heureusement on trouve sans trop de problème et on embarque notre cher ami Max. Pour le sac ce fut une autre histoire. Comme dis le proverbe : "jamais 3 sans 4" Donc on fini par tout caser dans la voiture. De toute façon au retour on n’aura plus la bouffe … et les choppes.

2ième jour

La route défile sous nos pneus, et c’est à la hauteur de Dijon que la pluie nous rattrape pour nous accompagner jusqu’au bout de la nuit. Vers 4h on commence tout doucement à vouloir faire un petit somme et on décide de chercher un squat pour la nuit (on n’allait quand même pas monter les tentes pour dormir 5h… On sort un peu avant Grenoble et on tombe dans un centre commercial immense ou on cherche au moins pendant 1h le squat idéal. C’est vrai que dans un centre comme celui la il y a plein abris pour la pluie, mais on n’a pas envie de se faire réveiller à 8h du matin par les gens qui viennent faire leurs courses.
On fini par trouver un hangar avec un préau nickel pour passer la nuit … en espérant ne pas se faire réveiller trop tôt. C’est là bien sur qu’à 7h du matin on entend un boucan terrible. En effet, les ouvriers on commencés leur boulot, mais ça les fait bien marrer qu’on squat, donc ils nous laisserons dormir jusqu’à ce qu’on soit vraiment impatient de repartir pour nos fameuses gorges.
Vers 9h nous repartons pour nos dernières heures de route. Un petit dej à la dans une petite ville typique de la région on continue la route. Finalement, vers 13h on commence à apercevoir le lac Sainte-Croix à l’horizon mais aucune gorge à l’horizon, juste quelques reliefs le long du lac. Quand soudain, la route qui longue le relief s’engouffre dans le canyon. On aurais dis un rêve … tout à coup on se crois dans un autre monde qui nous dépasse tellement il est extraordinaire et impressionnant.
Arrivé à la Palud (le village le plus près du sommet des gorges) on se trouve en vitesse un magasin d’escalade pour s’acheter le topo et un casque pour Max et c’est partit pour se dégourdir les doigts et s'oxygéner un peu avec tout le gaz. Nous sommes allés grimper aux falaises de Valaute accessible à partir du premier belvédère. Au fait, ce massif est l’école d’escalade du Verdon. On y trouve essentiellement des voies d’une longueur et d’un niveau accessible. Malgré le fait que Greg nous ai quasi fait un vol dans une 4b (Pas clair les lignes de pitons) !
Vers 19h30 retour à la voiture pour nous trouver le squat du séjour où on passerait le reste de nos nuits sur place. Et c’est le long de la route des crêtes, dans un champ à l’abri des regards dans un petit bosquet qu’on a trouvé un endroit NICKEL !!! Le petit cercle de cailloux pour le feu de bois, les arbres en demi cercle contre le vent, et du bois bien sec pour vite faire des braises.
Bref, même si les saucisses étaient pleines de cendres et toutes cramées, c’est le contexte qui les a rendues bonnes … n’est-ce pas Max ?

3ième jour

Le matin le réveil fut dur … Greg qui était le seul à avoir persisté à dormir à la belle étoile était trempé par la rosée ! Mais ceci étant dit, la tente de Max n’avait pas vraiment plus protégé les 3 autres grimpeurs qui s’étaient réfugiés à l "abris"... Finalement le premier à sortir sa tête de son sac de couchage fut Jib vers 9h30 : "Et kwé les gars, si vous ne vous levez pas maintenant on est pas avant midi dans la voie … et c’est pas une petite voie qui nous attend !!"
En effet, le projet pour aujourd’hui est de faire la voie bien connue nommée l’Offre, une grande classique du Verdon qui est estimée en 6h. Autant vous dire qu’on n’a pas intérêt à trop traîner si on ne veut pas terminer la voie à la frontale.

On fini tout doucement par se lever et à bouffer les bonnes céréales country store que Mathieu nous avait acheté … non non, ce n’était pas des crunchy : mais c’est vrai qu’en expé on ne goûte quand même plus la différence finalement. Un petit tour à la Palud pour faire la vaisselle, acheter du pain pour la journée et remplir les gourdes et on est partit en direction du point sublime d’où part le chemin Martel qui mène à notre voie.
Tant bien que mal on fini par arrivé au pied de ces magnifique gorges d’où part le chemin Martel. Nous rentrons dans un long tunnel qui est le départ du chemin. A la deuxième fenêtre on enjambe la barrière et on rejoint le début de la voie qui nous mènera au sommet. Greg repère le premier piton et c’est partit pour 6h d’escalade intense au milieu d’une paroi gazeuse et au dessus d’un petit ruisseau bien sympathique, mais seulement de loin.

A la 4ieme longueur, dans une belle traversée en 5c, le point de non retour se fait tout doucement sentir et on se dis qu’on a intérêt à sortit cette voie. Notre premier stress nous prend dans la 6ieme longueur. En effet, le topo mentionne une voie en 4b puis en 3+. Bref, en principe aucun problème. Par contre, comme on fait pour savoir ou est le relais suivant si on ne voit pas de piton. Finalement Greg pose 2 coinceurs et fini par trouver le relais suivant. Mais on doit avouer qu’on ne s’attendait pas vraiment à une voie de 40m avec 2 points sur les 10 premiers mètres, puis plus rien.
Les autres longueurs pas nécessairement évidentes s’enchaînent dans une ambiance grandiose avec le soleil qui nous quitte peu à peu.

Une fois en haut et les cordes lovées, c’est pas fini … c’est comme en montagne, une voie n’est gagnée qu’une fois de retour à la voiture. Heureusement, les conseils que Greg avait recueillis auprès de Christophe Lehner nous furent bien utiles pour retrouver le chemin de descente.
Cette journée s’achèvera autour d’un bon ptit feu de bois et un bon repas sur réchaud !!! Rien de tel !!!

4ième jour

Ce matin nous essayons d’activer un maximum pour être le plus tôt possible à pied d’œuvre, mais hélas nous sommes quand même en vacance, donc on ne va quand même pas exagérer !!! C’est donc vers 9h qu’on sort de la tente pour entamer notre petit dej … toujours des céréales. Un petit détour par la Palud pour remplir les gourdes comme hier et c’est partit pour la route des crêtes jusqu’au point de départ du chemin qui nous mènera en haut de la voie.

Cette fois, l’endroit ou on a décidé de grimper sors un peu des chemin battus. En effet, c’est une voie perdue au milieu de 500m de falaise. Ca ne va donc pas être facile pour trouver le départ du rappel. On donne le topo à Jib qui semble plus ou moins avoir repéré vers ou on doit aller. On embarque le matos et c’est partit pour une journée de falaise en plus.

Jusque l’arbre isolé que mentionne le topo, tout va bien (on a fait 20m) mais a partir de la, plus de cairn !! Comment on fait ?? Bon, ben on trace à travers tout et on tombera bien sur des falaises !!!
Finalement après 20 petites minutes de marche nous arrivons en haut des falaises. Mais maintenant il faut encore trouver le rappel !! Moi je pars pas dans des gros surplombs en rappel… Finalement on trouve un, puis 2 cairns et on en repère un assez près de la paroi. Et c’est après 45min de recherche sur des petites vires en haut des parois pleines de gaz qu’on fini par trouver un relais qui ressemble à quelque chose de potable… Maintenant reste à savoir si on est dans la bonne voie ??? On s’en fou, on pars dedans et on verra bien plus tard.

C’est donc vers 13h que le rappel est installé : « qui pars en premier ?? » dis Greg. Un grand silence ce fait : « pas tous à la fois… Bon, ça va, j’ai compris, je pars en premier » C’est vrai, il faut l’avouer, il y avait quand même un peu de gaz dans ce rappel : c’est bon pour la circulation de l’adrénaline dans le sang … c’est bien connu !!! Dans la dernière longueur, lorsque Greg descend toujours en premier en rappel, soudain ses pieds décollent la paroi et il aperçoit un big surplomb face à lui … « heu … bon, dans le topo ils disent que c’est une 4 la première longueur… Alors déjà que y’a plus de clous, en plus si ça c’est une 4 alors moi je suis Olivier Favresse ... j'ai déja vu des 4 pas facile ... mais il ne faut quand même pas pousser bobonne au fond du lac !!! Restons calme, je descend puis je trouverais bien des spits quelque part en prenant un peu de recul ».

En effet, la voie partait plus à gauche du surplomb, mais le topo ne le mentionne pas vraiment clairement. Et nous voila partit en 2 cordées jusqu’en haut de notre voie qui s’est avérée bien être celle qu’on avait prévu de faire. Seulement on a découvert que dans ce genre de voie à l’écart des autres les cotations sont légèrement plus dur qu’ailleurs car ces voies ne sont pas aussi souvent grimpées et du coup elle ne sont pas non plus re-cotées régulièrement. Bref, la dernière longueur en 5c c’est plutôt avérée être du 6a plutôt qu’autre chose.

Un bon petit pique nique en haut et retour à la bagnole pour rejoindre la Palud !!! Mais qu’est-ce que c’est beau cette route des crêtes … On vois même notre voie, n’est-ce pas Jib.

5ième jour

Pour cette dernière journée on s’est quand même un peu creusé la tête avant de se décider sur le projet !! En effet, il fallait quand même conclure par une dernière journée d’escalade sur un site vraiment bien … le problème dans le Verdon c’est que y’a plein de trucs bien … Bref, on a un peu débattu, et après quelques empoignades (rien de grave : quelques yeux arrachés et quelques doigts => voir photos) on s’est décidés !!!

Nous sommes donc partis au Jardin des Ecureuils. Bien que ce soit un endroit plus fréquenté, ce n’est non plus pas pour rien car c’est vraiment le massif typique du Verdon : du gaz, de la dalle, des superbes voies, et une superbe vue pour couronner le tout !!! Après avoir tirés nos 4 rappels de 50, nous voila au Jardin des Ecureuils proprement dis, et c’est partit pour une série de voies les unes plus belles que les autres !! De leur coté, Jib et Mathieu se lancent dans une première longueur en 6b.c (Sucopé) !! Autant vous dire que pour quelqu’un comme Jib qui n’avait quasi jamais fait de premier de cordée avant d’arriver dans le Verdon ça lui a bien remonté la moyenne de son palmarès. Cette voie fut suivie par 3 voies carrément sublimes d’une difficulté moyenne de 6a avec chaque fois quasi 50m entre chaque relais. Bref, des longueurs d’une bonne 15aine de dégaines.
De l’autre coté, Greg et Max se lancent dans une série de voies un peu plus faciles mais tout aussi sympa : la Cocoluche. Des voies entre 5b et 6b sur 200m de parois avec encore 200m de gaz supplémentaire avant d’arriver au ruisseau dans le fond du canyon. Quel bonheur de grimper sur cette roche bleu par endroit, jaune orange à d’autres. C’est le paradis du grimpeur ce lieu !!! Il ne manque plus que le temps d’y rester une vie pour en faire le bonheur d’un d’entre eux.
Et c’est vers 18h, lorsque doucement le soleil quitte la roche que nous atteignons le sommet. Encore quelques photos avec l’appareil de Max et on rejoins la voiture.

Comme de toute manière mercredi matin on ne saurais pas grimper juste une matinée on décide de prendre le chemin du retour déjà ce soir. Un bon rangement du coffre s’impose (quoique, ce fut quand même plus facile qu ’à l’allez car la bouffe avait diminuée de volume) et puis c’est repartit pour environ 1000km de route.
C’est à la hauteur de Sisteron qu’on s’arrêtera pour manger une pizza et c’est un peu au delà de Lyon qu’on s’arrêtera dans une aire d’autoroute pour une bonne petite nuit à la belle comme on les aime tant !!

6ième jour

Il n’y a plus rien à raconter … tout le monde est rentré chez lui sain, sauf et en pleine forme. Mais une petite goûte d’amertume cependant en arrière goût : tous ces beaux paysages, tous ces souvenirs, toutes ces falaises, toutes ces gorges resterons à jamais gravés dans nos mémoire. Et je sens que cette amertume ne pourra disparaître que le jour où on y retournera.

A bientôt donc pour une Expé avec un grand « E », Verdon II : le retour !!!

Grégoire de Hemptinne