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Aventures et expéditions

Voici une section ou vous trouverez tous les récits de mes expés passées et les préparations de mes projets. N'hésitez pas à y jeter un oeil pour vous aider à rêver.

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Un weekend dans la peuf

on Tuesday, March 6 2012 à 19:38 - Aventures et expéditions |

Samedi nous remplissons la voiture après que Jean-Phi et Valentine aient terminés leurs service au CHU de Liège. Leur programme leur a laissé un trou de quatre jours. L'occasion rêvée pour aller passer ces jours dans les Vosges. On verra bien ce qu'on peut y faire. Nous sommes donc 5 à monter donc à bord de la voiture en direction du chalet loué pour l'occasion. A peine 4h30 de route pour arriver jusqu'au Tholy. Le chalet est nickel, situé sur la hauteur avec une superbe vue sur la vallée. Je sens que ça va me plaire.

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Dimanche matin, en route pour les pistes. Nous prennons la direction de la Bresse, puis on nous conseille de monter au Honeck pour faire du ski de fond. Et en effet, il a neigé la nuit précédente et les paysages sont superbes. Les forêts enneigées nous comblent de leur poudre blanche pour une belle promenade d'une petite vigntaine de kilomètres. Nous étions plusieurs à découvrir le plaisir du ski de fond et malgré ça, très vite adapté à marcher avec ces planches aux pieds, nous adoptons une bonne allure au point de refaire plusieurs tours en fin de journée afin de profiter au maximum du prix payé pour nos skis et le forfait. C'est heureusement plus que quelques courbatures qui égayent notre soirée. Une bonne tartiflette préparée par nos experts cuisiniers nous cloture la journée bien chargée.

Lundi c'est le ski alpin qui est au programme. Nous repartons pour le Honeck, mais cette fois-ci nous allons vers les remontées mécaniques pour voir ce que ces pistes ont dans le ventre. La neige est parfait et nous pousse à sortir des pistes pour profiter de la peuf entre celles-ci. Jean-Phi et moi partons donc pour un slalom entre les arbres ... quelques arbres s'en souviendront ! Nous aussi. Le décor des pistes du Honeck et inhabituel pour ceux qui n'ont pas l'habitude des montagnes Vosgiennes. Mais l'effet de la neige entre les forêts de sapins et de hêtres donnent un style unique à l'ambiance.

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Mardi, déjà le dernier jour ! Nous ne voulons pas partir trop tard pour reprendre la route de la Belgique. Nous décidons de rester du coté du Tholy pour découvrir le coin. J'ai acheté la carte topographique la veille. En route pour une randonnée dans les forêts des alentours. Le soleil tape et le début du chemin est peu enneigé. Mais plus loin nous montons, et en sortant des sentiers fréquentés la neige est plus profonde. La marche devient plus difficile lorsqu'à chaque pas nous nous enfonçons de 20cm. Mais les filles suivent en marchant dans nos pas ! Ca ne nous arrêtera pas, et après une bonne marche nous terminons notre boucle au chalet. Il reste encore un peu de temps pour un pique-nique au soleil avant de reprendre la route.

C'était une belle évasion du quotidien pour quelques jours loin des préoccupations. L'air de la montagne, de la neige, du sport et le plein de soleil pour repartir de bon pied ! Voilà quelque chose qu'il faudra réitérer plus souvent. Les Vosges ne sont pas loin, et lorsque la neige n'y est pas, ce ne sont pas les itinéraires de rando et les falaises qui manquent pour autant.

Merci Jean-Phi, Valentine, Matthias et Camille pour ce super weekend

Les photos du weekend

Formation de secourisme en milieu vertical

on Wednesday, February 1 2012 à 10:58 - Aventures et expéditions |

Cette année nous étions 17 à suivre la formation annuelle d'Alpi-Secours avec Freddy Gonda et Geza Toth comme formateurs. Nous étions 5 francophones et 12 néerlandophone à composer le cours ce qui signifiait qu'en plus de pratiquer les secours, on pratiquait notre connaissance de la seconde langue nationale.

C'est au début octobre que la formation a commencée avec un programme chargé composé de 9 dimanches de formation suivi d'un dimanche pour l'examen. C'est donc avec grande joie que nous avons pu profiter de la météo clémente qui a versé son soleil pendant pratiquement tout l'automne sur notre pays.

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La formation était bien cadencée et on sent que Freddy est rodé. D'abord une petit séance théorique pour nous mettre sur les rails, puis c'était parti avec les séances pratiques. A commencer par l'apprentissage des noeuds important. En sauvetage on ne rigole pas avec ça. L'amarage c'est la base de toute intervention. Si le point d'amarage ou le noeud est mauvais, c'est non seulement mettre la vie de la victime encore plus en danger, mais aussi celle de tous les sauveteurs.

Après avoir bien martelé sur le clou avec les noeuds et les points d'ancrages, nous sommes passés à la pratique du brancardage et le transport du blessé dans des environnements accidentés (pentes, chemins raides, ...). C'est là qu'on a commencé à découvrir l'importance du travail d'équipe et d'être chacun bien concentré sur son rôle. Il est évident que lorsque tout le monde décide en même temps, rien de correct ne peut être obtenu.

Par la suite, nous sommes passés en mode vertical avec les interventions de brancardage du haut vers le bas et le rapatriement du blessé au sol. Les techniques de cordes se complexifiant, chacun eu l'occasion de pratiquer les différents postes d'une équipe pour bien sentir l'importance de la cohésion dans l'équipe. De la même manière, les interventions du haut vers le bas, impliquant la mise en place d'un mouflage, ont nécessités quelques exercices spécifiques pour bien maitriser les techniques.

Le dernier gros point à mettre en pratique était la mise en place de tyrolienne pour tout ce qui concerne le transport d'un blessé à travers des zones plus difficile d'accès. Nous avons donc pu travailler au dessus de la vallée du Tarzan à Marche-les-dames pour envoyer notre civière d'un coté à l'autre avec le plus grand soin.

Après ce module de théorie pur, c'était à nous de jouer. Freddy nous a laissé les rennes et nous a proposé deux journées de mise en situation réelle dans d'autres massifs que Marche-les-dames où nous avions suivi notre entrainement. C'est donc aux falaises de Beez et de Dave que nous avons passé ces deux journées. Il est évident que lorsqu'on change d'endroit, nos repères changent. S'adapter à l'environnement fait partie de la difficulté. Pourtant la base de toute intervention sont les choix du chef d'équipe par rapport aux emplacements des points d'ancrage. C'est la raison pour laquelle ces deux journées furent un réel apprentissage. Celui d'aprendre à improviser et à s'adapter.

L'examen final avait lieu ce 19 décembre à Freyr. En cette fin de saison, la neige était au rendez-vous pour bien nous mettre en condition : le sauveteur ne choisit pas les conditions dans lesquelles il doit intervenir. La journée fût bien chargée et répartie en plusieurs petites intervention ou chaque petite équipe avait une tâche bien précise à réaliser. Tout c'est passé sans encombres et nous avons même été assez performant sur ces différents exercices. La journée s'est cloturée en beauté avec un bon verre au Chamonix pour fêter les nouveaux Alpi-secouristes fraichement brevetés.

Terres nordiques, terres de feu

on Wednesday, November 23 2011 à 22:48 - Aventures et expéditions |

C'est avec Pierre-Alain et Vinciane au mois de mars, lorsqu'il faisait beau et chaud que nous discutions tranquillement avec un cocktail à la main en plein soleil de nos prochaines destinations de vacances. En effet, il fait trop chaud dans notre beau pays belge, c'est donc en discutant qu'on a évoqué des destination nordiques telles que l'Islande, la Finlande ou encore le Groenland. Toutes des destinations de rêves pour qui aime la nature et la randonnée. Nous étions chauffés à bloc !

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Quelques semaines plus tard, la destination était restée bloquée sur l'Islande et nous étions prêts à prendre les billets d'avion. Notre fine équipe de 5 personnes étant prêtte à partir, nous avions planifié le voyage comme tel.

  • Première semaine PA, Vinciane et Anne-Sophie visitent l'île en voiture
  • Deuxième semaine on fait une semaine de rando tous ensemble à 5
  • Troisième semaine Greg et Marie visitent l'île en voiture

Ca nous permettait de faire 2 semaines de vacances pour chacun tout en ayant aussi une petite semaine en couple pour Marie et moi.

Marie et moi sommes donc partis le dernier weekend du mois d'aout ! C'est la fin de la saison touristique pour l'Islande, mais avec une bonne veste et surtout un bon coupe vent on s'en est très bien sorti !

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Le seul petit hic a finalement été que suite à un petit problème de dernière minute nous avons finalement du inverser nos deux semaines de programme après que Marie se soit foulée la cheville en descendant l'escalier de l'hotel en partant pour la randonnée. Nous avons donc loué une voiture la première semaine pendant que les 3 autres faisaient la rando et on a randonné à 2 la seconde semaine.

Je n'en dit pas plus, je vous invite à découvrir les photos sur le petit album de photos sélectionnés

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Traverser les Alpes en famille

on Wednesday, October 26 2011 à 12:35 - Aventures et expéditions |

C'est l'histoire de 4 personnes et de leur chien. Ils sont partis l'été 2010 en laissant la petite Belgique derrière eux. Chacun son sac à dos, et c'est parti pour 3 mois d'aventure à travers les montagnes. Ils sont arrivés jusqu'à la mer et sont revenus en Belgique après. Ils ont repris leur vie avec ce souvenir fort et cette envie de le partager. La montagne est accessible à chacun qui le veut. Je vous invite à découvrir leur site internet qui vous partagera l'ambiance vécue et les petit émerveillements du quotidien :

http://www.vialpe.be/

Voici aussi une petite vidéo réalisée par Anne pour présenter en quelques images leur aventure. C'est simple, c'est beau et ça nous montre bien qu'il ne faut pas du courage pour marcher ! Le seul courage c'est de sortir de notre quotidien pour vivre cette aventure à 100%.

Vialpe from Anne Versailles on Vimeo.

Merci à eux de nous faire rêver !

La grand-mère

on Thursday, August 19 2010 à 17:17 - Aventures et expéditions | one comment »

Après la course de ce weekend, il fallu récupérer un peu et la journée de lundi fût consacrée à la récupération. J'en ai profité pour aller me baigner dans les bains thermals de Monétiers et de faire quelques courses tranquillement pour reposer mes jambes. Quel bonheur de faire une courte pause.

Mais la pause fût courte, l'après-midi nous étions déjà de nouveau le nez dans les topos. Mardi était ma dernière journée avec Guillaume et on voulait pouvoir en profiter à fond. Alors Guillaume me sort :

  • J'ai envie de faire un truc que j'ai encore jamais fait
  • Tu penses à quoi?
  • Ca te dis qu'on se fasse la Grand-Mère?
  • Hein? ? ?
  • Je parle de la voie d'escalade dans les Cerces
  • Ah ok !

Alors pour la petite histoire, la Grand-Mère en question elle s'appelle Suzy Peguy et dois avoir aujourd'hui dans les 80 ans. Elle a ouvert une quantité impressionnante de voies dans la vallée de Serre-Chevalier et cette voie est justement à son honneur nommé la Grand-mère qu'elle devait avoir été le jour de l'ouverture ou quelque chose du genre. Pour situer la voie, c'est juste au dessus de Monétiers-les-bains dans le Vallon de la Moulette. La voie fait 350m et a été ouverte en 1968 ... d'ailleurs la cotation de la voie date aussi de ce moment là : TD+ (très difficile +).

La voie faisant quand même 10 longueurs, et Benoit (le beau-frère de Guillaume) souhaitant nous accompagner, il n'est pas question de partir trop tard car nous allons prendre du temps dans la voie. Le levé est donc fixé à 6h30 pour un départ à 7h de la maison. Mais évidement, on ne s'imaginait pas que ça n'allait jamais marcher. En effet, ce n'est finalement que vers 7h45 que nous quittons la maison !

On quitte la maison pour aller en voiture jusqu'à un col depuis lequel on a encore 1h30 de marche jusqu'au pied de notre voie. Arrivé au pied de la voie, il y a malheureusement une autre cordée qui souhaite partir dans la voie de la Grand Mère aussi. Nous la laissons donc passer devant nous étant donné qu'à 2 en réversibles ils iront sûrement plus vite que nous en flèche. C'est donc vers les environs de 11h que nous nous lançons à l'attaque de la Grand-Mère.

Les niveau s'enchaînent et c'est pas du petit niveau. On reste dans du V, V+, 6a/A0 ... et ça envoie du gros. Les points sont bien espacés et nos sacs sont lourds (chacun a un sac sur le dos) donc c'est pas spécialement facile. Et puis il est indispensable de garder de la force pour tenir sur la longueur... l'air de rien c'est pas tout de grimper 350mètres. Finalement, le premier passage en 6a/A0 passe bien, une sangle est placée à l'endroit difficile pour nous permettre de passer sans trop de problèmes. Ensuite vient un ensemble de longueurs en fissure où il faudra déployer toute notre maîtrise de technique pour passer sans trop forcer, en toute délicatesse, et sans trop tirer sur les bras. Mais rien à faire, avec un sac de 10kg sur le dos, c'est quand même vachement dur de grimper "tout en souplesse" les passages qui passent en dufler !!!

C'est donc petit à petit que la fatigue se fait sentir. Au relais en dessous du deuxième crux de la voie (6a/A0) nous mangeons notre pique nique sur la miniterrasse en faisant gaffe de pas faire tomber le saucisson 150mètres plus bas !! Ca serait dommage. Pendant ce temps une cordée grimpe dans les gros surplombs à notre droite. Le mec passe en libre le toit dans du 7b+ en tête !! Vraiment impressionnant. Puis vient son assureur qui monte en jumar sur la corde. Il nous avoue qu'en fait il ne passe que du 6c et que là il en chie un peu quand même ... tu m'étonnes !!

Deuxième crux avec la partie en 6a qu'il faut attaquer. Le passage est en fissure. Mais la fissure est très évasée et quasi inutilisable. Les pitons sont si proches qu'on peut effectivement tirer au clou. Je râle de pas avoir pu passer en libre ... mais que veux tu ... c'était déjà la 6ième longueur, et toujours avec ce sac sur le dos impossible de faire une perf. Déjà en tirant sur les clous c'est dur. Et dire que Mamy Suzy a ouvert ça il y a 40 ans avec les moyens du bords : coins de bois, grosses bottines, vieux pitons ... chapeau!!

Arrivé en haut vers 18h, nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos peines. Le rocher est pourri et impossible de trouver par où ça sort pour rejoindre le chemin de descente. Finalement Guillaume enchaîne encore 2 longueurs sur les arrêtes du sommet pour seulement parvenir à un semblant de chemin qui va se confirmer plus loin comme étant le bon chemin. Ce n'était donc pas 10 longueurs, mais bien 12 longueurs. Nous mettons donc les pieds sur le chemin vers 19h30 pour enfin commencer à entamer notre descente.

Il fait noir à 20h30 et nous avons encore 1500m de dénivelé négatif à faire ... bon ! Ben on va courir :-p

En effet, c'est vers 21h que nous franchissons la porte de la maison. La journée fût longue et épuisante, et nous sommes heureux de nous réconforter autour d'un bon repas préparé par les parents de Guillaume. Merci à Guillaume et Benoit pour cette chouette journée ! On se sent vivre !

Même pas mouillé

on Monday, August 16 2010 à 14:54 - Aventures et expéditions | one comment »

Comme je l'expliquait dans mon billet précédent, je suis de retour dans l'Oisan où j'avais plus mis les pieds depuis 5 ans. C'est un réel plaisir de retrouver cette vallée et toutes les possibilités qu'elle recèle.

Voici donc en quelques lignes le récit de mes aventures des derniers jours.

Journée d'acclimatation et montée à 2600

Jeudi passé j'étais encore seul, Guillaume ne pouvait pas encore m'accueillir chez lui étant donné qu'ils étaient en famille. Je suis donc parti m'acclimater de mon coté. Je suis monté derrière l'aiguille du Lauzet que je me souvenait avoir grimpe à l'époque (j'avais 12 ans) par la via ferata.

J'ai complétement explosé mes estimations en temps. En effet, je pensais mettre 3h jusqu'au col ... raté, j'en ai mis 2 .. je pensais mettre 2h pour traverser vers le col suivant ... raté, j'ai mis 1h ... puis pour la descente j'avais déjà mieux estimé. J'avais estimé 1h de descente, et c'est en 45min que j'étais à la voiture. Bref, finalement la promenade s'est avérée plus rapide que prévu. Mais ça m'a fait beaucoup de bien.

Une chose qui m'a particulièrement marqué est la foule de gens qui sont montés. D'accord que c'est un endroit fort parcouru, mais j'aurais jamais pensé voir autant de monde. J'ai croisé au moins 4 groupes de 10 personnes accompagnées d'un guide. Ces groupes, ou devrais-je plutôt dire ces "caravanes" marchaient lentement et le guide semblait s'arrêter régulièrement pour attirer le regard des gens vers les questions distractions de la montagne : marmottes, vaches, oiseaux, insectes, rochers, sommets, ... à tel point que je me demande comment ils font pour garder le courage. Les gens qui montent avec un guide sont comme des touristes de ville, c'est à dire qu'ils s'attendent à ce qu'on leur tienne la jambe pendant toute leur promenade avec des descriptions de la vie en montagne et tout... Pour moi la montagne c'est tout sauf ça. Ce que j'aime dans la montagne, et ce que j'aime partager aussi, c'est justement cette sérénité qu'on ne peut pas décrire, mais qu'on ressent quand on se retrouve dans ces grand espaces, seul au monde, dans cette nature qui nous dépasse et nous rend notre humilité.

Mais c'est sur qu'il faut de la montagne adaptée à tout le monde, et si on veut ouvrir le développement des vallées alpines, ça passe aussi par des activités plus "touristiques" et moins authentiques comme : le trail, le rafting, le kayak, la randonnée à dos d'ane, la randonnée nature, la marche, la marche nordique, l'escalade, les via feratas, le ski, ... Alors qu'initialement la montagne c'est pas tout ça ! La montagne c'est vraiment l'alpinisme, en tout cas dans ces hautes vallées. C'est intéressant de voir comment évoluent ces vallées d'année en année.

La descente et la fin de journée fut malheureusement un peu douloureuse suite aux deux énormes cloches que je me suis faites dans la descente. J'aurais jamais cru que mes bottines, achetées pour mon expédition au Kirghizistan, seraient redevenus rigide en 2 ans de temps. Du coup, j'ai pas protégé mes talons avant de partir, et en moins de temps qu'il faut pour le dire j'avais deux gros steaks bien rouge au niveau des talons ... Inutile de dire que ça s'annonçait bof pour marcher les prochains jours.

Arrivée chez Guillaume et petite mise en jambe

Arrivé chez Guillaume dans son chalet familial ça faisait plaisir de le revoir. Ca faisait depuis mon retour du Vietnam que je ne l'avais plus vu. C'était même un peu bizarre de le revoir dans un tout autre cadre.

L'après-midi on a enchaîné directement en allant grimper au dessus de Briancon. Une "petite voie" de 10 longueurs. Ce n'est que vers 16h qu'on était au pied de la voie. Drôle de voie car les cotations semblaient peu homogènes : un début en IV suivi par 2 longueurs en 6a-6b ... Finalement ayant vraiment trop mal aux pieds j'ai tout grimpé en baskets, sauf la dernière longueur en 6b (soi-disant ... car pour moi ça valait quand même pas 6b).

Montée au refuge du Pavé

Les conditions météos pour ce weekend étaient mauvaises : - samedi : sec le matin, pluie l'après midi avec neige à partir de 2500m - dimanche : éclaircies le matin puis retour de la pluie en milieu de journée

Bref, pas très encourageant pour nous lancer dans notre projet : Traversée Pavé - Meije Orientale

C'est donc vers 6h que le réveil sonne pour profiter un maximum du temps sec du matin. (Sans compter qu'on avait pas été se coucher très tôt). Le sac vite fait, nous voilà parti sur la route en direction de la Grave. Mais il n'est pas question de monter au refuge trop tôt dans la journée : on va s'embêter au refuge. On a donc décidé de se faire une "petite voie" de 5-6 longueurs le matin.

C'est à 9h qu'on est au pied de la voie et qu'on se lance à l'attaque de la face en V. Une fois de plus, n'ayant pas envie de m'amocher les pieds ... surtout que je savais qu'on allait passer l'après-midi à marcher vers le refuge, j'ai pas mis les chaussons et j'ai tout grimpé en baskets. C'était un peu limite, mais ça passait bien. Et c'est vers 12h que nous sortons au sommet de la face. Vers 12h20 nous revoilà à la voiture et on repars pour aller au pied de la montée au refuge du Pavé.

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C'est donc à 13h que nous entamons la longue montée au refuge du Pavé avec nos gros sacs sur le dos. Il ne pleut pas encore ... mais ça sent la pluie à plein nez. De fait, à peine 20min après être partis, nous voilà sous une pluie qui ne va plus nous lâcher jusqu'à notre arrivée au refuge. Cette montée au refuge était dure ... 1200 mètres de dénivelé à faire qui se termine sur un énorme moraine de cailloux ... autant dire qu'on n'a pas rigolé. A ça il faut ajouter que le refuge est à 2900 et que la neige nous a vite rattrapés. Il fait froid, on est crevé (c'est pas comme si on avait grimpé 4h le matin), on en a marre, on est humide et mouillés jusqu'aux os ... Bref : le bonheur d'être en montagne :-)

Arrivé au refuge (qui doit être un des moins beaux refuge des Alpes : une bête cabane de chantier vaguement aménagée) on pouvait déjà compter 10cm de neige fraiche. Heureusement que l'accueil était vraiment bon. La gardienne nous a préparés une superbe lasagne faite maison, un vrai régal ! Rien que pour l'accueil je retournerais bien volontiers dans ce refuge. Evidement le soir on a passé beaucoup de temps à discuter sur ce qu'on allait faire le lendemain : les conditions étaient clairement médiocres. La neige continuait de tomber et difficile de savoir comment allait passer l'arête le lendemain. On hésite entre un levé à 3h30 et une tentative jusqu'au col pour décider une fois au col ce qu'on fait, ou alors un levé à 7h et puis d'abandonner l'idée de partir sur l'arête...

Finalement même la gardienne nous déconseille un peu de nous lancer dans l'arrête car ça risque d'être dur et pas vraiment nous procurer du plaisir. Malgré ça, vers 6h, Guillaume me réveille :

  • Dis Greg, tu viens?
  • C'est quoi le plan?
  • On mange puis on retourne dormir !
  • Ben dans ce cas, moi je reste dormir !!

En effet, ce refuge est si petit que si on mange tous ensemble c'est un peu serré (entre tous les vêtements qui sèchent de la veille). Mais bon, c'est pas une raison pour se lever avant les autres !

Peu après le petit déjeuner, de superbes ouvertures se font dans les nuages et on peu admirer toutes ces superbes faces complétement plâtrées de neige. C'est vraiment magique ! On décide donc de quand même monter un peu et d'aller jusqu'à la Brèche du Chamois d'où on devrait avoir une meilleure vue. La montée ne fait que 500m de dénivelé et en 1h30 on l'avale assez bien. Notre persévérance est récompensée par quelques superbes éclaircies entre les nuages avec des vue absolument à couper le souffle. Des nuages qui se découpent dans tous les sens, des faces de granite poudrées de blanc qui montrent le bout de leur nez et jouent à cache cache avec les nuage. Bref, c'était vraiment fabuleux.

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Puis la descente ... longue et interminable ... mais bon, c'est le prix à payer pour voir cette belle montagne. Et puis aucun regret de ne pas avoir fait cette traversée initialement prévue. Ca aurait été vraiment dans des mauvaises conditions, on se serait fait peur et on aurait vraiment pris des risques alors que notre but est avant tout de se faire plaisir.

Retour des beaux jours et journée découverte à l'escalade en falaise

on Tuesday, April 13 2010 à 22:50 - Aventures et expéditions | one comment »

Avec les beaux jours qui reviennes je me suis dit qu'il était grand temps de reprendre le chemin de la falaise pour aller tatonner le calcaire de nos belles falaises belges. C'était bien vu car samedi passé il faisait superbe et malgré des prévisions assez moyennes on a vraiment eu des conditions au top de ce qu'on pouvait espérer.

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L'objectif de la journée était de faire une journée de déouverte à l'escalade en falaise. Le public cible était donc des gens qui ont une faible expérience de l'escalade ou en tout cas de l'escalade en falaise. On est donc parti sur le massif de la Jonction à Beez pour y faire quelques moulinettes. Une fois la journée lancée on a fait un peu de rappel et même pour bien terminer la journée tous les participants ont pu faire une longue voie de 2 longueurs.

Mais quoi de mieux que de faire ça en bord de Meuse. C'est vrai que les falaises étaient bien fréquentés pour un début de saison, mais il faut évidement savoir partager les falaises.

Tout le monde était content de la journée et le bilan était très positif. Grâce à l'aide précieuse de Florian qui m'a secondé dans l'encadrement.

Merci à tous pour cette superbe journée

En route vers le froid, sur les pas de l'homme

on Saturday, December 19 2009 à 21:59 - Aventures et expéditions | 10 comments »

Je n'ai jamais craint le froid par le passé. J'aurais même tendance à dire que je crains plus le chaud que le froid de manière générale. J'aime les belles journées d'hiver avec un ciel bleu, un froid piquant et une fine couche de neige. Emmitouflé dans mon écharpe, qu'il est bon de se promener et de profiter de ce soleil rasant qui nous réchauffe. Et terminer la journée autour d'un thé ou d'un chocolat chaud et du feu ouvert en faisant sécher les chaussettes.

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Non vraiment! J'aime le froid de l'hiver. J'aime ses vues infinies ou les arbres sans leur parures vertes laissent passer la vue et la lumière pour nous permettre de voir encore plus loin. J'aime ce monde fragile qui s'immobilise avec le froid et qui fait silence. C'est dans ce froid que le reccueillement est le plus profond.

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Escalade : facteurs de performance

on Friday, July 31 2009 à 19:22 - Aventures et expéditions |

En escalade, et surtout à haut niveau, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte pour obtenir de bons résultats par rapport à un athlète. J'ai déjà présenté dans un billet précédent des méthodes et des techniques de préparation à la compétition qui sont évidement essentielles pour pouvoir se lancer à un haut niveau.

Nous aborderont ici quelques facteurs importants pour travailler les performances en escalade.

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Escalade : entrainement et préparation à la compétition

on Thursday, March 5 2009 à 18:36 - Aventures et expéditions | 22 comments »

Lorsqu'on se prépare à une compétition en escalade il y a plein d'éléments qui entrent en ligne de compte :

  • La force
  • Le mental
  • La stratégie
  • La technique

Tous ces éléments sont essentiels et demandent d'être entrainés afin que le jour de la compétition ces 4 éléments soient au top en même temps pour se lancer dans sa voie.

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La force

La force est la première filière à laquelle on pense en escalade car il faut évidement se "tracter" jusqu'en haut de la voie, donc il faut de la force. Cette force s'entraine surtout en grimpant. Mais on peut aussi faire des exercices spécifiques en salles de musculation. Cependant pour vraiment focaliser son entrainement il est préférable de travailler sur les chaines musculaires, et donc de travailler les muscles dans les mêmes mouvements que ceux qu'on fait en grimpant. Donc en grimpant.

Le mental

Si on ne crois pas dès le début qu'on va arriver en haut, il y a déjà 70% de chance que vous n'arriviez pas en haut. La tête est très importante en escalade, surtout lorsqu'on est dans un niveau difficile. Beaucoup de choses se passent dans la tête et il faut être combattif. Comme dans chaque sport.

Une dimension qui est aussi un peu différente des autres sports c'est le fait qu'en compétition on grimpe aussi souvent en premier de cordée. Pour certaines personnes il faut travailler l'aisance de l'escalade en tête pour s'assurer que ça ne soit plus un problème lorsqu'on arrive le jour de la compétition.

La stratégie

Une voie de compétition ça se prépare. On ne se lance pas comme ça dans sa voie sans avoir réfléchi à la manière de l'aborder. Une compétition comporte plusieurs étapes entre le moment où la journée commence et le moment où vous vous lancez dans votre voie. La lecture de la voie de compétition, le temps d'échauffement, le temps d'attente dans la salle d'isolement, tout ça ça se prépare et ne se fait pas n'importe comment. Il faut aussi gérer sa fatigue pour arriver le jour de la compétition en bonne forme et dans une bonne période de son cycle de travail musculaire.

La technique

Au delà de la force, si un grimpeur n'a aucune technique il ne parviendra pas à grimper des voies d'une même difficulté à force égale. En effet, la technique est l'arme principale du grimpeur pour se déplacer dans une voie. Elle doit aussi être au centre de l'entrainement. Cette technique vient aussi avec l'expérience.

Souvent on s'étonne de voir un jeune grimpeur très fort perdre son niveau d'escalade très vite (2-3 semaines sans grimper) alors qu'un vieux grimpeur, à priori moins fort, parviendra à garder un gros niveau plus longtemps (2-3 mois sans grimper) car il a beaucoup de technique et peut se passer de la force pour les mouvements durs.

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