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Après une heure d'économie de base, n'importe quel étudiant vous dira qu'il est donc logique que le prix de l'essence grimpe en flèche, la demande augmentant exponentiellement, l'offre décroissant petit à petit. Ceux qui ne me croient pas quand à l'importance du transport n'ont qu'à, pour se convaincre, observer autour d'eux la surface consacrée uniquement au transport dans un pays comme la Belgique. L'humain utilise la surface du sol pour se nourrir (élevage et culture), pour vivre (habitations, loisirs, travail) et pour se déplacer (routes, aéroports, rails). Avez-vous déjà constaté à quel point le monde est défiguré simplement par les moyens de transports ?

Et pourtant, beaucoup semblent tomber des nues, se scandalisent, exigent des actions du gouvernement (mais que vient faire le gouvernement là dedans ? Il est un consommateur comme un autre et n'a pas à réguler le marché). Certains argueront qu'ils n'ont pas le choix, je répondrai comme d'habitude : on a toujours le choix. Mais choisir implique de renoncer à certaines choses.

Il faut dire que l'essence était vue comme un moyen de transport peu cher (à l'époque), facile à mettre en oeuvre, facile à transporter. Nous avons vécu dans une fausse insouciance sans nous préoccuper des conséquences (économiques et écologiques). Comme un dealer qui nous offre notre première dose, l'industrie pétrolière nous a rendu dépendants. Notre société, axée sur un transport à outrance, est devenue une quasi-monoculture de l'essence. Coupez l'essence pendant une journée et ce sera le chaos.

OLYMPICS-BEIJING/TRAFFIC

Or, l'histoire nous a appris plus d'une fois les dangers de la monoculture. La pseudo-crise du prix de l'essence n'est qu'un signe avant-coureur. Nous l'avons amplement mérité, nous avons mené une politique de l'autruche absolument parfaite pour nous mettre nous-même dans cette situation. Et pourtant, nous agissons comme des drogués en manque, menaçant de faire grève, exigeant une solution miracle. Encore hier au JT on nous annonce que le budget 2008 de la Belgique est complètement dans le rouge, quand bien même le gouvernement voudrait aider les citoyens, il n'ont pas les moyens !

Personnellement, je pense que la réponse naturelle à ce manque de vision sera un recours de moins en moins fréquent au transport. Je pense, et j'espère, que des outils comme Internet nous permettent de nous passer d'une grande partie de transports inutiles. Au final, nous obtiendrions donc un retour, déjà observable dans certaines catégories de la population, aux producteurs locaux pour les produits principaux, et un recours aux technologies pour se passer le plus possible du transport.

Changement d'attitude

Nous arrêterons de manger des fraises d'Espagne et des bananes africaines ... et puis c'est tout. Tout ça pour dire que je suis contre la grève pour des raisons pareilles. Après tout, les magnats saoudiens du pétrole sont tous très attristés par le fait que la moitié de notre salaire paye à peine notre transport vers notre lieu de travail. Je suis sûr qu'ils aimeraient beaucoup faire quelque chose.

"Le train et le vélo, c'est clair que c'est bien. Moi aussi je voudrais bien les utiliser hein mais, tu comprends, c'est vraiment pas possible. Mais je suis 100% pour que les autres l'utilisent. Vraiment." ... brave petit !!!

L'important c'est le changement d'attitude. Il existe des alternatives, des maisons à faible consommation, des voitures électriques, des transports en commun, de l'énergie verte ... et puis vous avez des muscles, c'est pas seulement pour faire votre tennis du dimanche soir avec vos copains, ça peut aussi servir à se déplacer ! Les hommes ont toujours voulu plus et plus vite. La grande difficulté est de faire comprendre à certains qu'à un moment donné on consomme trop et qu'il faut se calmer. Vivre en t-shirt toute l'année dans une maison chauffée à 25 °C ça n'est plus possible aujourd'hui financièrement parlant ! Désolé de vous l'annoncer, mais vous allez devoir vous acheter un pull.