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La grand-mère

on Thursday, August 19 2010 à 17:17 - Aventures et expéditions | one comment »

Après la course de ce weekend, il fallu récupérer un peu et la journée de lundi fût consacrée à la récupération. J'en ai profité pour aller me baigner dans les bains thermals de Monétiers et de faire quelques courses tranquillement pour reposer mes jambes. Quel bonheur de faire une courte pause.

Mais la pause fût courte, l'après-midi nous étions déjà de nouveau le nez dans les topos. Mardi était ma dernière journée avec Guillaume et on voulait pouvoir en profiter à fond. Alors Guillaume me sort :

  • J'ai envie de faire un truc que j'ai encore jamais fait
  • Tu penses à quoi?
  • Ca te dis qu'on se fasse la Grand-Mère?
  • Hein? ? ?
  • Je parle de la voie d'escalade dans les Cerces
  • Ah ok !

Alors pour la petite histoire, la Grand-Mère en question elle s'appelle Suzy Peguy et dois avoir aujourd'hui dans les 80 ans. Elle a ouvert une quantité impressionnante de voies dans la vallée de Serre-Chevalier et cette voie est justement à son honneur nommé la Grand-mère qu'elle devait avoir été le jour de l'ouverture ou quelque chose du genre. Pour situer la voie, c'est juste au dessus de Monétiers-les-bains dans le Vallon de la Moulette. La voie fait 350m et a été ouverte en 1968 ... d'ailleurs la cotation de la voie date aussi de ce moment là : TD+ (très difficile +).

La voie faisant quand même 10 longueurs, et Benoit (le beau-frère de Guillaume) souhaitant nous accompagner, il n'est pas question de partir trop tard car nous allons prendre du temps dans la voie. Le levé est donc fixé à 6h30 pour un départ à 7h de la maison. Mais évidement, on ne s'imaginait pas que ça n'allait jamais marcher. En effet, ce n'est finalement que vers 7h45 que nous quittons la maison !

On quitte la maison pour aller en voiture jusqu'à un col depuis lequel on a encore 1h30 de marche jusqu'au pied de notre voie. Arrivé au pied de la voie, il y a malheureusement une autre cordée qui souhaite partir dans la voie de la Grand Mère aussi. Nous la laissons donc passer devant nous étant donné qu'à 2 en réversibles ils iront sûrement plus vite que nous en flèche. C'est donc vers les environs de 11h que nous nous lançons à l'attaque de la Grand-Mère.

Les niveau s'enchaînent et c'est pas du petit niveau. On reste dans du V, V+, 6a/A0 ... et ça envoie du gros. Les points sont bien espacés et nos sacs sont lourds (chacun a un sac sur le dos) donc c'est pas spécialement facile. Et puis il est indispensable de garder de la force pour tenir sur la longueur... l'air de rien c'est pas tout de grimper 350mètres. Finalement, le premier passage en 6a/A0 passe bien, une sangle est placée à l'endroit difficile pour nous permettre de passer sans trop de problèmes. Ensuite vient un ensemble de longueurs en fissure où il faudra déployer toute notre maîtrise de technique pour passer sans trop forcer, en toute délicatesse, et sans trop tirer sur les bras. Mais rien à faire, avec un sac de 10kg sur le dos, c'est quand même vachement dur de grimper "tout en souplesse" les passages qui passent en dufler !!!

C'est donc petit à petit que la fatigue se fait sentir. Au relais en dessous du deuxième crux de la voie (6a/A0) nous mangeons notre pique nique sur la miniterrasse en faisant gaffe de pas faire tomber le saucisson 150mètres plus bas !! Ca serait dommage. Pendant ce temps une cordée grimpe dans les gros surplombs à notre droite. Le mec passe en libre le toit dans du 7b+ en tête !! Vraiment impressionnant. Puis vient son assureur qui monte en jumar sur la corde. Il nous avoue qu'en fait il ne passe que du 6c et que là il en chie un peu quand même ... tu m'étonnes !!

Deuxième crux avec la partie en 6a qu'il faut attaquer. Le passage est en fissure. Mais la fissure est très évasée et quasi inutilisable. Les pitons sont si proches qu'on peut effectivement tirer au clou. Je râle de pas avoir pu passer en libre ... mais que veux tu ... c'était déjà la 6ième longueur, et toujours avec ce sac sur le dos impossible de faire une perf. Déjà en tirant sur les clous c'est dur. Et dire que Mamy Suzy a ouvert ça il y a 40 ans avec les moyens du bords : coins de bois, grosses bottines, vieux pitons ... chapeau!!

Arrivé en haut vers 18h, nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos peines. Le rocher est pourri et impossible de trouver par où ça sort pour rejoindre le chemin de descente. Finalement Guillaume enchaîne encore 2 longueurs sur les arrêtes du sommet pour seulement parvenir à un semblant de chemin qui va se confirmer plus loin comme étant le bon chemin. Ce n'était donc pas 10 longueurs, mais bien 12 longueurs. Nous mettons donc les pieds sur le chemin vers 19h30 pour enfin commencer à entamer notre descente.

Il fait noir à 20h30 et nous avons encore 1500m de dénivelé négatif à faire ... bon ! Ben on va courir :-p

En effet, c'est vers 21h que nous franchissons la porte de la maison. La journée fût longue et épuisante, et nous sommes heureux de nous réconforter autour d'un bon repas préparé par les parents de Guillaume. Merci à Guillaume et Benoit pour cette chouette journée ! On se sent vivre !

Même pas mouillé

on Monday, August 16 2010 à 14:54 - Aventures et expéditions | one comment »

Comme je l'expliquait dans mon billet précédent, je suis de retour dans l'Oisan où j'avais plus mis les pieds depuis 5 ans. C'est un réel plaisir de retrouver cette vallée et toutes les possibilités qu'elle recèle.

Voici donc en quelques lignes le récit de mes aventures des derniers jours.

Journée d'acclimatation et montée à 2600

Jeudi passé j'étais encore seul, Guillaume ne pouvait pas encore m'accueillir chez lui étant donné qu'ils étaient en famille. Je suis donc parti m'acclimater de mon coté. Je suis monté derrière l'aiguille du Lauzet que je me souvenait avoir grimpe à l'époque (j'avais 12 ans) par la via ferata.

J'ai complétement explosé mes estimations en temps. En effet, je pensais mettre 3h jusqu'au col ... raté, j'en ai mis 2 .. je pensais mettre 2h pour traverser vers le col suivant ... raté, j'ai mis 1h ... puis pour la descente j'avais déjà mieux estimé. J'avais estimé 1h de descente, et c'est en 45min que j'étais à la voiture. Bref, finalement la promenade s'est avérée plus rapide que prévu. Mais ça m'a fait beaucoup de bien.

Une chose qui m'a particulièrement marqué est la foule de gens qui sont montés. D'accord que c'est un endroit fort parcouru, mais j'aurais jamais pensé voir autant de monde. J'ai croisé au moins 4 groupes de 10 personnes accompagnées d'un guide. Ces groupes, ou devrais-je plutôt dire ces "caravanes" marchaient lentement et le guide semblait s'arrêter régulièrement pour attirer le regard des gens vers les questions distractions de la montagne : marmottes, vaches, oiseaux, insectes, rochers, sommets, ... à tel point que je me demande comment ils font pour garder le courage. Les gens qui montent avec un guide sont comme des touristes de ville, c'est à dire qu'ils s'attendent à ce qu'on leur tienne la jambe pendant toute leur promenade avec des descriptions de la vie en montagne et tout... Pour moi la montagne c'est tout sauf ça. Ce que j'aime dans la montagne, et ce que j'aime partager aussi, c'est justement cette sérénité qu'on ne peut pas décrire, mais qu'on ressent quand on se retrouve dans ces grand espaces, seul au monde, dans cette nature qui nous dépasse et nous rend notre humilité.

Mais c'est sur qu'il faut de la montagne adaptée à tout le monde, et si on veut ouvrir le développement des vallées alpines, ça passe aussi par des activités plus "touristiques" et moins authentiques comme : le trail, le rafting, le kayak, la randonnée à dos d'ane, la randonnée nature, la marche, la marche nordique, l'escalade, les via feratas, le ski, ... Alors qu'initialement la montagne c'est pas tout ça ! La montagne c'est vraiment l'alpinisme, en tout cas dans ces hautes vallées. C'est intéressant de voir comment évoluent ces vallées d'année en année.

La descente et la fin de journée fut malheureusement un peu douloureuse suite aux deux énormes cloches que je me suis faites dans la descente. J'aurais jamais cru que mes bottines, achetées pour mon expédition au Kirghizistan, seraient redevenus rigide en 2 ans de temps. Du coup, j'ai pas protégé mes talons avant de partir, et en moins de temps qu'il faut pour le dire j'avais deux gros steaks bien rouge au niveau des talons ... Inutile de dire que ça s'annonçait bof pour marcher les prochains jours.

Arrivée chez Guillaume et petite mise en jambe

Arrivé chez Guillaume dans son chalet familial ça faisait plaisir de le revoir. Ca faisait depuis mon retour du Vietnam que je ne l'avais plus vu. C'était même un peu bizarre de le revoir dans un tout autre cadre.

L'après-midi on a enchaîné directement en allant grimper au dessus de Briancon. Une "petite voie" de 10 longueurs. Ce n'est que vers 16h qu'on était au pied de la voie. Drôle de voie car les cotations semblaient peu homogènes : un début en IV suivi par 2 longueurs en 6a-6b ... Finalement ayant vraiment trop mal aux pieds j'ai tout grimpé en baskets, sauf la dernière longueur en 6b (soi-disant ... car pour moi ça valait quand même pas 6b).

Montée au refuge du Pavé

Les conditions météos pour ce weekend étaient mauvaises : - samedi : sec le matin, pluie l'après midi avec neige à partir de 2500m - dimanche : éclaircies le matin puis retour de la pluie en milieu de journée

Bref, pas très encourageant pour nous lancer dans notre projet : Traversée Pavé - Meije Orientale

C'est donc vers 6h que le réveil sonne pour profiter un maximum du temps sec du matin. (Sans compter qu'on avait pas été se coucher très tôt). Le sac vite fait, nous voilà parti sur la route en direction de la Grave. Mais il n'est pas question de monter au refuge trop tôt dans la journée : on va s'embêter au refuge. On a donc décidé de se faire une "petite voie" de 5-6 longueurs le matin.

C'est à 9h qu'on est au pied de la voie et qu'on se lance à l'attaque de la face en V. Une fois de plus, n'ayant pas envie de m'amocher les pieds ... surtout que je savais qu'on allait passer l'après-midi à marcher vers le refuge, j'ai pas mis les chaussons et j'ai tout grimpé en baskets. C'était un peu limite, mais ça passait bien. Et c'est vers 12h que nous sortons au sommet de la face. Vers 12h20 nous revoilà à la voiture et on repars pour aller au pied de la montée au refuge du Pavé.

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C'est donc à 13h que nous entamons la longue montée au refuge du Pavé avec nos gros sacs sur le dos. Il ne pleut pas encore ... mais ça sent la pluie à plein nez. De fait, à peine 20min après être partis, nous voilà sous une pluie qui ne va plus nous lâcher jusqu'à notre arrivée au refuge. Cette montée au refuge était dure ... 1200 mètres de dénivelé à faire qui se termine sur un énorme moraine de cailloux ... autant dire qu'on n'a pas rigolé. A ça il faut ajouter que le refuge est à 2900 et que la neige nous a vite rattrapés. Il fait froid, on est crevé (c'est pas comme si on avait grimpé 4h le matin), on en a marre, on est humide et mouillés jusqu'aux os ... Bref : le bonheur d'être en montagne :-)

Arrivé au refuge (qui doit être un des moins beaux refuge des Alpes : une bête cabane de chantier vaguement aménagée) on pouvait déjà compter 10cm de neige fraiche. Heureusement que l'accueil était vraiment bon. La gardienne nous a préparés une superbe lasagne faite maison, un vrai régal ! Rien que pour l'accueil je retournerais bien volontiers dans ce refuge. Evidement le soir on a passé beaucoup de temps à discuter sur ce qu'on allait faire le lendemain : les conditions étaient clairement médiocres. La neige continuait de tomber et difficile de savoir comment allait passer l'arête le lendemain. On hésite entre un levé à 3h30 et une tentative jusqu'au col pour décider une fois au col ce qu'on fait, ou alors un levé à 7h et puis d'abandonner l'idée de partir sur l'arête...

Finalement même la gardienne nous déconseille un peu de nous lancer dans l'arrête car ça risque d'être dur et pas vraiment nous procurer du plaisir. Malgré ça, vers 6h, Guillaume me réveille :

  • Dis Greg, tu viens?
  • C'est quoi le plan?
  • On mange puis on retourne dormir !
  • Ben dans ce cas, moi je reste dormir !!

En effet, ce refuge est si petit que si on mange tous ensemble c'est un peu serré (entre tous les vêtements qui sèchent de la veille). Mais bon, c'est pas une raison pour se lever avant les autres !

Peu après le petit déjeuner, de superbes ouvertures se font dans les nuages et on peu admirer toutes ces superbes faces complétement plâtrées de neige. C'est vraiment magique ! On décide donc de quand même monter un peu et d'aller jusqu'à la Brèche du Chamois d'où on devrait avoir une meilleure vue. La montée ne fait que 500m de dénivelé et en 1h30 on l'avale assez bien. Notre persévérance est récompensée par quelques superbes éclaircies entre les nuages avec des vue absolument à couper le souffle. Des nuages qui se découpent dans tous les sens, des faces de granite poudrées de blanc qui montrent le bout de leur nez et jouent à cache cache avec les nuage. Bref, c'était vraiment fabuleux.

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Puis la descente ... longue et interminable ... mais bon, c'est le prix à payer pour voir cette belle montagne. Et puis aucun regret de ne pas avoir fait cette traversée initialement prévue. Ca aurait été vraiment dans des mauvaises conditions, on se serait fait peur et on aurait vraiment pris des risques alors que notre but est avant tout de se faire plaisir.

Retour en montagne et remise à niveau de tout

on Wednesday, August 11 2010 à 17:39 - Au jour le jour | 2 comments »

Ca commençait à faire longtemps que je n'avais plus mis les pieds dans les Alpes. En effet, le dernier grand voyage c'était la Mongolie, en 2008 c'était la Bolivie, en 2007 c'était le Kirghizistan et ma dernière expé dans le Alpes datait de 2006 ! Et encore, j'étais parti seul une bonne partie du temps et je n'ai pas fait beaucoup de haute montagne cette année là. Donc il faudrait presque encore remonter une année de plus en arrière avec mon stage d'initiation à l'Alpinisme.

Ca m'a manqué, ça c'est un fait clair. Je retrouve ces montagnes des Hautes Alpes avec presque le sentiment de les avoir oubliées. Et ce n'est que petit à petit que je retrouve mes marques. Mais ça fait plaisir de se promener, de se faire envouter par ces vues de malade et d'essayer de reconnaitre tant bien que mal ces différents sommets avec lesquels j'ai un souvenir ou une anecdote qui traine quelque part dans ma mémoire !

Ce soir je suis à Monétiers les bains ! C'est ici que mon expérience du Parc National des Ecrins a commencé, lorsque j'avais 12 ans, avec un camp Passeport. C'était la bonne époque ! Je me souviendrais toujours de ce camp de jeunes accompagné d'Yvan de Maere. Une belle tentative pour mon premier 4000 : le dôme des Ecrins, que je n'ai malheureusement pas pu faire cette année là suite à un problème dans ma cordée.

Au delà de ça, ce voyage en montagne me permet aussi de prendre un peu de recul. De réfléchir à mon avenir et de remettre les pendules à l'heure. Quel est réellement mon souhait pour les prochains mois / années et comment vais-je faire mes choix pour arriver là où je vise. Encore faudrait-il décider où je vise. Mais mes réflexions avancent.

Sur le plan professionnel une chose est certaine, j'en ai vraiment marre de ne pas travailler ! J'ai des fourmis dans les jambes à l'idée d'encore devoir chercher pour trouver! Je voudrais commencer au plus tôt (ce qui est plutôt bon signe)

A coté de ça je réalise aussi à quel point il faut que je prenne mes distances par rapport à tous les divers engagements que j'ai pris ces derniers temps et dont je souhaite petit à petit me désengager totalement ! Le Planet-Libre d'abord qui me prend énormément de temps, puis le site de CapExpé, le développement du Bilboplanet, Mountain Wilderness, et tous ceux qui ne sont pas suffisamment bouffeur de temps pour que j'oublie de les citer. Bref, j'ai vraiment besoin de lâcher du lest de ce coté là pour me concentrer sur ma propre personne si je veux pas finir par m'oublier totalement ! C'est bien de rendre service, mais y'a un moment où il faut penser à soi ... et ce moment est venu ! Ca va être dur au début car il n'y a rien à faire, je me suis, au fil du temps, rendu indispensable pour certaines choses. Ce qui rend mon souhait de départ d'autant plus difficile à organiser. Mais voilà, c'est important pour moi.

Ce retour en montagne me fait aussi réfléchir à quel point j'ai besoin de spiritualité. Je disait toujours à l'époque que mon église à moi c'était la montagne et ces moments de solitude et de silence qu'on peut vivre en parfaite harmonie avec la nature dans ces hautes sphères. Je me rend compte à quel point ces derniers temps j'ai oublié de prendre le temps de me retrouver face à moi-même dans ces beaux endroits. J'en ai besoin et c'est aussi ça qui me donne du courage dans la vie. On oublie vite sa vie spirituelle lorsqu'on vit chez soi dans son petit train-train quotidien, mais c'est lorsqu'on en sort qu'on réalise à quel point ça nous manque.

Quoiqu'il en soit, je ne suis qu'au début de mon séjour en montagne. J'ai pas mal de projets :

  • Jeudi (demain) : grande journée de rando vers le col des Cerces
  • Vendredi : journée d'escalade avec Guillaume
  • Samedi - Lundi : Montée en refuge et course de haute montagne (on n'a pas encore décidé vers où on se dirigera)
  • Mardi : Encore une journée d'escalade avec Guillaume
  • Mercredi : à adapter en fonction des envies ... je ne serais plus avec Guillaume, donc on verra bien
  • Jeudi - vendredi : retour vers la Belgique

Mais ce programme est très souple et risque fort de s'adapter en fonction de la météo. D'ailleurs je viens de regarder la météo pour ce weekend qui ne semble pas extraordinaire. On verra un peu comment on s'adapte ... Bref, la montagne reste la montagne et quoi qu'on veuille planifier ! Il ne faut pas oublier que c'est elle qui décide au final !

De toute façon, ce soir j'ai trouvé un super endroit de squat au calme dans une belle prairie qui vient d'être fauchée. Je serais tranquille pour me cuisiner un bon petit repas.

Bonne soirée à tous ceux qui sont en Belgique :)

PS : dur de se remettre en question ! Mais heureux d'avancer et de me voir à nouveau gagner de la confiance en moi

Le défi de la Belgique, être l'Europe de demain

on Friday, June 4 2010 à 12:59 - General |

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Ce ne sont pas les débats politiques qui manquent aujourd'hui en Belgique. En effet, entre les politiciens qui font leur campagne, les journeaux qui partent dans tous les sens, le commun du mortel qui se pose plein de question, l'étranger qui nous prend pour des fous (à tort ou à raison). Bref, on ne s'y retrouve plus vraiment.

Et malgré tout, j'ai envie de vous partager aujourd'hui un texte que je trouve particulièrement bien visé sur le défi politique d'aujourd'hui en Belgique. Vous avez tous que je suis un Européen convaincu. Pour moi, l'Europe est une invention fabuleuse pour se découvrir mutuellement et permettre à tous ses habitants de vivre ensemble et de partager nos cultures.

Or, aujourd'hui, ce qui fait péter la Belgique c'est quoi? Eh oui, c'est bien un problème culturel. On ne parviens plus à s'entendre et à se comprendre. Un peu comme la tour de Babel. Mais il faut y voir une opportunité pour ré-inventer notre manière de voir les choses. Bruxelles et la Belgique a toujours été un carrefour entre les différentes cultures. Le défi de demain c'est de pouvoir montrer qu'il y a des solutions pour vivre ensemble malgré nos différences culturelles. La Belgique est le laboratoire de l'Europe. Et si demain nous parvenons à trouver une bonne manière de vivre ensemble, alors nous deviendrons un modèle de vie en communauté pour l'Europe d'après demain. Car l'Europe c'est la multiculturalité, c'est le respect des minaurités, c'est le partage et le dialogue...

Je pense qu'il est donc primordial de réfléchir à ces problèmes aujourd'hui. Je souhaite vraiment que les politiciens y réfléchissent et voient grand ! En effet, nous devons proposer des solutions génériques et adaptables à plus grande échelle. Ce n'est que dans des cas pareils qu'on pourra avancer.

Je n'en dis pas plus et je vous renvoie vers cet article paru dans la Libre Belgique le 21 mai 2010 : Etre belge, c'est avoir besoin de l'autre pour se définir

Retour des beaux jours et journée découverte à l'escalade en falaise

on Tuesday, April 13 2010 à 22:50 - Aventures et expéditions | one comment »

Avec les beaux jours qui reviennes je me suis dit qu'il était grand temps de reprendre le chemin de la falaise pour aller tatonner le calcaire de nos belles falaises belges. C'était bien vu car samedi passé il faisait superbe et malgré des prévisions assez moyennes on a vraiment eu des conditions au top de ce qu'on pouvait espérer.

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L'objectif de la journée était de faire une journée de déouverte à l'escalade en falaise. Le public cible était donc des gens qui ont une faible expérience de l'escalade ou en tout cas de l'escalade en falaise. On est donc parti sur le massif de la Jonction à Beez pour y faire quelques moulinettes. Une fois la journée lancée on a fait un peu de rappel et même pour bien terminer la journée tous les participants ont pu faire une longue voie de 2 longueurs.

Mais quoi de mieux que de faire ça en bord de Meuse. C'est vrai que les falaises étaient bien fréquentés pour un début de saison, mais il faut évidement savoir partager les falaises.

Tout le monde était content de la journée et le bilan était très positif. Grâce à l'aide précieuse de Florian qui m'a secondé dans l'encadrement.

Merci à tous pour cette superbe journée

La manipulation des médias

on Monday, December 28 2009 à 16:57 - en vrac | 3 comments »

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Je lisait tranquillement le site de la Libre Belgique lorsqu'au passage d'un paragraphe j'ai été surpris par une phrase bizarre. Voici l'extrait d'un sondage donné par le site internet de "La Libre" qui est (il me semble) un des journaux les plus lus par les belges francophones (l'article est publié à la date d'aujourd'hui : le 28/12/2009) :

5 Faut-il scinder BHV ? A la question de savoir si la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde est “souhaitable”, une différence marquée apparaît cette fois entre les deux communautés. Une large majorité des Flamands (58 %) se prononcent en faveur d’une scission (sans ou avec conditions). Les Wallons et Bruxellois sont 45 % et 42 % à estimer non souhaitable que cet arrondissement de BHV soit scindé.

L'article initial est disponible ici : http://www.lalibre.be/actu/belgique...

Et après avec lu cet extrait je suis tombé de ma chaise. Soit le journaliste s'est emberlificoté dans ses tournures de phrases pour que le lecteur n'y voie que du feu, soit c'est de la manipulation claire et avouée !!

Faites le calcul avec moi !

Selon l'extrait nous avons la situation suivante :

  • Flamand POUR la scission : 58% => Flamand qui n'est PAS POUR : 100% - 58% = 42%
  • Bruxellois PAS POUR la scission : 42% => Bruxellois POUR : 100% - 42% = 58%
  • Wallon PAS POUR la scission : 45% => Wallon POUR : 100% - 45% = 55%

Alors? Vous trouvez pas ça bizarre. Si on résume la situation on fini par conclure que les flamands et les wallons sont assez d'accord non? Or qu'est-ce que le journaliste écrit? Le cite : "une différence marquée apparaît cette fois entre les deux communautés" ...

Je ne vois que 3 explications possibles :

  • Le journaliste s'est trompé dans les chiffres
  • Le journaliste a délibérément tourné sa phrase de façon à ce que ça montre la différence communautaire (et a donc tenté de manipuler le lecteur)
  • Le journaliste ne sait pas s'exprimer en français

Dans les trois cas on peut se poser des questions sur les médias de notre petit pays démocratique !! J'avoue que je suis très perplexe.

Un monde matérialiste

on Sunday, December 27 2009 à 20:53 - General | 2 comments »

C'est en fouillant dans mes veilles notes que je suis tombé sur un extrait du livre "La montagne intérieure" écrit par Lionel Daudet. Un très bon livre qui raconte les différentes aventures et expéditions extraordinaires que l'auteur a eu la chance de faire au 4 coins du monde. Mais cet extrait m'avait particulièrement touché et je l'avais gardé à part sur un petit bout de papier.

Je me permet de vous le partager, tout simplement :

"Que voulez-vous que je fasse d'un monde sans idéal, ou le bonheur rime avec réussite sociale?
- Etudie et réussi, mon fils, tu seras heureux!
- Quel place me laissez-vous, dans ce monde où avoir et être se confondent?
- Gagne beaucoup d'argent, ma fille, tu seras comblée.
- Qui suis-je, dans ce monde où consommer est devenu bonheur?
- Consommez, mes amis, allez de plaisir en plaisir, et voyez comme la joie vous fuit, parce que toujours par nostalgie du passez vous vivez, atteignant un bref instant de grâce, replongeant, recherchant cette éphémère satisfaction, frustrés.
- Où allez-vous, tous, à courir ces couloirs sombres?
- Fuir n'est pas suivre sa route..."
Heureux soient-ils, ceux qui n'ont pas fermés les portes de l'innocence, qui ne sont pas murés dans les vicissitudes d'une vie à laquelle ils ne comprennent rien, si ce n'est que le bonheur leur échappe. Heureux soient-ils, ceux qui ont donné du large à leurs visions et à leurs pensées, du fond de leur coeur, du haut de leurs parois, où qu'elles soient, quelles qu’elles soient. Heureux soient-ils, ceux qui sont capables d’écouter le silence, de devenir silence. Et tout petit le peuple du Nord de danser la gigue jusqu’à l’étourdissement, sous la houlette du flûtiste dans l’ombre. Qui esquisse, j’en suis sûr, un sourire. Car le musicien est heureux, heureux et content de cette fête inattendue.

En route vers le froid, sur les pas de l'homme

on Saturday, December 19 2009 à 21:59 - Aventures et expéditions | 10 comments »

Je n'ai jamais craint le froid par le passé. J'aurais même tendance à dire que je crains plus le chaud que le froid de manière générale. J'aime les belles journées d'hiver avec un ciel bleu, un froid piquant et une fine couche de neige. Emmitouflé dans mon écharpe, qu'il est bon de se promener et de profiter de ce soleil rasant qui nous réchauffe. Et terminer la journée autour d'un thé ou d'un chocolat chaud et du feu ouvert en faisant sécher les chaussettes.

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Non vraiment! J'aime le froid de l'hiver. J'aime ses vues infinies ou les arbres sans leur parures vertes laissent passer la vue et la lumière pour nous permettre de voir encore plus loin. J'aime ce monde fragile qui s'immobilise avec le froid et qui fait silence. C'est dans ce froid que le reccueillement est le plus profond.

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Prononciation

on Thursday, December 3 2009 à 19:51 - en vrac |

Pour aider nos amis français à bien prononcer le nom du premier président permanent de l'Europe, veuillez leur envoyer ce rebus !

On ne dit pas :

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mais on dit :

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P'

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C'est quand même pas si compliqué!

Enigme moyenne : le facteur et les enfants de Madame Dupont

on Thursday, November 26 2009 à 19:36 - en vrac | 4 comments »

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Un facteur fait sa tournée et il arrive chez Madame Dupont qui est sur le pas de sa porte avec ses trois enfants. Le facteur n'étant pas pressé, il prend des nouvelles de Madame Dupont :

  • (facteur) Bonjour Madame, vous avez de bien joli enfants, quels ages ont-ils?

Madame Dupont aimant les devinettes lui lance :

  • (Mme D) Si vous multipliez leurs âges, vous obtiendrez 36

Le facteur constate rapidement que cette hypothèse ne lui permet pas de résoudre le problème. Il lui demande donc une information supplémentaire.

  • (Mme D) Si vous additionnez leurs âges, vous obtiendrez 13

Le facteur réfléchit un peu ... après 2 minutes il retourne vers Madame Dupont et lui dit qu'il est désolé, mais il n'a toujours pas assez d'informations pour savoir quels sont les âges de ses enfants. Elle répond :

  • (Mme D) L'ainé a connu sa grand mère

Et là le facteur parvient à déterminer l'âge des trois enfants. Quel est l'âge de ces 3 enfants et comment y arrivez-vous?

PS: vous pouvez poser comme hypothèse que les âges sont des entiers positifs.

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